Toute personne vivant dans la zone nord a pu constater un printemps ainsi qu'un début d'été froid et pluvieux.
La météo de TF1 s'en désole, car les vacanciers font grise mine, ainsi que les restaurateurs en bord de plage qui ne se frottent plus les mains.
Remettons quand même les choses à leur place: nous avons bénéficié d'un rattrapage inespéré d'une situation de sécheresse des sols et de déficit des réserves d'eau dont nous vivons. Les sols trop secs avaient compromis les cultures en début d'année, ainsi que par exemple les fournitures fourragères.
Les réserves d'eau en retenue étaient gravement basses, ainsi que les nappes phréatiques. Contrairement à ce que certains ont pu dire, ces réserves souterraines peuvent profiter de pluies estivales, car non, la végétation n'absorbe pas tout et oui, les nappes aquifères dites réactives se rechargent lors des pluies.
Pour se renseigner au moins un peu mieux qu'en écoutant les infos qui en définitive n'en disent rien, il est possible de consulter les bulletins hydrologiques établis par nos fonctionnaires qui sont payés pour ça et qui semble t-il le font bien.
Voici un extrait qui résume ce que je vois sur ma région Pays de Loire, ça concerne par exemple la Sarthe au 15 juin 2012:
Faisant suite à une sécheresse prononcée jusqu’en fin mars 2012, les pluies excédentaires de
près de trois mois consécutifs d’Avril mi Juin constituent le scénario idéal pour compenser la
situation très délicate dans laquelle nous nous trouvions au début de l’année 2012. Nappes et cours
d’eau sont dans un état proche des normales saisonnières dans beaucoup de cas. Il subsiste
cependant des niveaux bas pour les aquifères profonds très sollicités.
Les nappes libres bénéficient encore de pluies efficaces de Mai pour la recharge qui permet une
remontée parfois spectaculaire pour la saison.
En ce qui concerne les nappes captives et profondes au delà de 30 mètres de profondeur on a
observé ces dernières semaines des remontées significatives dues à la diminution des prélèvements
saisonniers qui avaient été avancés. Les niveaux sont dans les pires cas remontés au dessus des
minimums connus (Mansigné / Bouloire – Cénomanien captif) dans le meilleur des cas, ils se
rapprochent des moyennes tout en restant quand même toujours encore en dessous (Le Luart –
Oxfordien captif) .../...
http://www.pays-de-la-loire.developpeme ... in2012.pdf
Il y a en principe sur chaque site régional de la Dreal un bulletin des ressources hydrologiques avec des courbes comparatives très intéressantes qui permettent de voir que cet été "pourri" comme on dit, est un réalité une situation salvatrice inespérée. Sans celle-ci, compte tenu des déficits des réserves, des nappes, des cours d'eau de la sécheresse du sol, je pense qu'on aurait vraiment pu connaître des heures sombres.