... et la diminution des dépenses on verra plus tard...
Dans l’œil des marchés : Jean-Jacques Netter, vice-président de l'Institut des Libertés, dresse, chaque mardi, un panorama de ce qu'écrivent les analystes financiers et politiques les plus en vue du marché.
La semaine avait plutôt bien commencé, avec le sommet européen qui avait montré que les apparentes concessions d’Angela Merkel, la Chancelière allemande, ne remettaient pas en cause sa vision d’une Europe plus intégrée.
Puis avait suivi, mardi, le rapport d’audit sur la France présenté par Didier Migaud président de la Cour des comptes : « les déficits sont anciens. Ils concernent donc les gouvernements de droite comme les gouvernements de gauche. Notre pays a manqué gravement de constance dans l’effort, relâchant celui-ci dès que la conjoncture s’améliorait. » « Il faut trouver 33Md€ pour passer de 4,4% de déficit à 3% en 2013. » On en retenait que la politique de diminution des dépenses publiques était inévitable et nécessitait un tour de vis sur les effectifs et les salaires des fonctionnaires.
Première déconvenue, on constatait très vite, que le discours de politique générale de Jean-Marc Ayrault, Premier ministre à l’Assemblée Nationale, permettait malheureusement de s’apercevoir très vite que la hausse de la fiscalité serait beaucoup plus la pierre angulaire du quinquennat de François Hollande que la baisse des dépenses publiques.
Comme le Conseil économique, social et environnemental hébergeait, jeudi, la Soirée des Think Tanks , nous nous y sommes rendus pour représenter l’Institut des Libertés. Deuxième déconvenue, le dernier numéro de la Revue Acteurs Publics était distribué dès l’entrée avec en couverture Marylise Lebranchu ministre de la réforme de l’État, de la décentralisation et de la Fonction publique, qui disait « Durant cinq ans les fonctionnaires ont été méprisés ». En écoutant les intervenants des différentes tables rondes (hauts fonctionnaires, élus, syndicalistes…), on pouvait se demander s’ils avaient pris connaissance des propos de Didier Migaud qui recommandait que toutes les dépenses d’intervention, de transfert et d’investissement qui n’avaient pas fait la preuve de leur efficacité soient réduites ou supprimées. En parlant aux représentants des sociétés IBM, Oracle et Logica, on comprenait très vite que eux avaient très bien écouté Didier Migaud, Ils proposaient leurs outils de modernisation de l’état éveloppement d’open data, lutte contre la fraude, etc. Partout en Europe l’administration se transforme, mais pas en France constataient ils. Il n’y avait pas affluence sur leurs stands.
Heureusement, le Think Tank Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (iFRAP), présidée par Olivier Mitterrand avait apporté son excellente brochure Cent jours pour réformer la France. C’était le plan rédigé en mars 2012, pour assurer le retour de la croissance et de l’équilibre budgétaire en créant environ 1,7M d’emplois en cinq ans. Son programmes comprenait notamment : la flexibilité du temps de travail, l’autorisation du licenciement économique, la simplification et l’assouplissement du code du travail, l’ouverture 24h/24 et 7j/7 des magasins et des services, la baisse des cotisations patronales, la suppression du smic universel pour confier la négociation des bas salaires aux seuls partenaires sociaux…et enfin un plan « start up » en France pour dynamiser l’investissement productif. La encore il n’ y avait pas affluence.
http://www.atlantico.fr/rdvinvite/revue ... 15595.html