La réalité, c'est que si vous écoutez tous les tabasseurs (de femmes, d'enfants), il y a des notes de procès, il y a des livres là-dessus, cela se trouve, ce ne sont pas des secrets ou des mystères, ils ne vous diront jamais qu'ils ont tabassé : ils ont donné une leçon, une correction, une fessée, etc.
Je ne nie pas que ceux qui en parlent ici ne veuillent s'en tenir à une conception très littérale de la "fessée", mais il ne faut pas non plus, dans l'honnêteté, se cacher derrière cet arbre bien commode.
J'ai par ailleurs indiqué la distinction entre le principe et la pratique effective. Par principe, je suis contre, mais j'en ai donné pas mal, des fessées. Je me contredis ? Ben oui.
Mais je préfère me contredire que de poser en principe une pratique à laquelle je me suis livré, mais que je n'approuve pas, plutôt que d'ériger en principe d'éducation quelque chose qui n'en est pas un et qui n'en a jamais été, seulement pour excuser mes déviations et erreurs. Autrement dit, je préfère choisir ma contradiction.
Si vous voulez une comparaison, je peux comprendre qu'il y ait des voleurs et je n'exclus pas que, moi-même, mis dans certaines situations, je puisse me livrer au vol. Mais quand les voleurs, au lieu de regretter leur geste, se mettent à bâtir des théories comme quoi ce qui appartient aux autres, cela n'existe pas, que le respect d'autrui, c'est une fadaise, que le vol c'est bien, c'est normal, je ne suis pas d'accord et je ne les laisse pas dire.