Et il n'y a personne qui traite le gouvernement de nazis.
Abolition des soins de santé aux demandeurs d'asile
«Les gens vont mourir à cause de l'accès limité aux soins» - un médecin
Des médecins militants ont soulevé le spectre de personnes mourant dans les rues, dans une dernière tentative visant à convaincre le gouvernement fédéral d'infirmer sa décision de ne plus offrir certains soins de santé pour les demandeurs du statut de réfugié.
«Les gens vont mourir à cause de l'accès limité aux soins médicaux», a déclaré mercredi le docteur Mark Tyndall d'Ottawa, lors d'une conférence de presse sur la colline du Parlement.
À compter du 30 juin, les demandeurs du statut de réfugié n'auront plus accès au programme qui offre une couverture temporaire d'assurance-maladie et n'auront donc plus droit à des médicaments, des soins dentaires et à des examens de la vue gratuits.
Cette décision fera économiser aux contribuables une somme estimée à 100 millions$ sur cinq ans, selon les conservateurs.
Les médecins ont peint un portrait sombre des conséquences et ont dit avoir demandé aux coroners à travers le pays de se préparer à des décès qui pourraient être reliés aux compressions dans ces avantages sociaux.
Selon ces médecins, certains demandeurs du statut de réfugié ne pourront pas payer les médicaments pour les maladies chroniques comme le diabète et l'épilepsie. Ils accusent Ottawa de se contenter de transférer les coûts sur le dos des provinces, alors que les demandeurs d'asile atteints de maladies chroniques se feront soigner dans les salles d'urgence.
Le ministre de l'Immigration, Jason Kenney, n'a pas l'intention de revenir en arrière et il a qualifié le système d'immigration actuel de «très généreux».
«Cependant, nous ne voulons pas demander aux contribuables canadiens de payer des prestations pour les personnes protégées et les demandeurs d'asile, qui sont plus généreuses que ce à quoi ils ont eux-mêmes droit», a-t-il dit dans un communiqué.
Les demandeurs d'asile peuvent attendre jusqu'à trois ans avant de savoir si leur statut est accepté, après quoi, ils bénéficient de la couverture provinciale en matière de soins de santé.