S. Grég. (homél. 1 sur les Evang.) Le Sauveur donne à toutes ces prédictions le sceau d’une certitude infaillible, en ajoutant : « Je vous le dis en vérité, » etc. — Bède. Il donne ainsi la plus grande autorité à ses paroles, et s’il est permis de le dire, il fait une espèce de serment, car le mot amen, veut dire il est vrai. C’est donc la vérité elle-même qui nous dit : « Je vous dis la vérité, » bien qu’elle ne puisse mentir en aucune manière, quand elle ne s’exprimerait pas de la sorte. Cette génération dont il parle est tout le genre humain en général, ou le peuple juif en particulier. Eusèbe. Ou bien, c’est la génération de sa sainte Église, et Jésus prédit au peuple fidèle, qu’il vivra jusqu’au temps où il sera témoin de tous ces événements, et contemplera de ses yeux l’accomplissement des promesses du Sauveur. — (Théophyle) Comme il avait prédit, en effet, qu’il y aurait des troubles, des guerres et des bouleversements, tant parmi les éléments que parmi toutes les autres créatures, il ne veut point laisser croire que le peuple chrétien lui-même périrait, et il ajoute : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point ; » comme s’il disait : Quand tout serait bouleversé, ma foi ne périra pas, preuve évidente qu’il met l’Église au-dessus de toutes les autres créatures, car toutes les autres créatures seront soumises au changement et à la destruction, tandis que l’Église des fidèles et les paroles de l’Évangile ne passeront pas. — S. Grégoire (comme précéd.) Ou encore : « Le ciel et la terre passeront, » etc., c’est-à-dire, tout ce qui vous parait durable sur la terre ne l’est point sans changement et ne peut durer toujours, tandis que ce qui semble passer en moi, demeure fixe et immuable, parce que mes paroles qui passent sont l’expression de vérités, permanentes et immuables. — Bède. Ce ciel qui doit passer, n’est ni le firmament, ni le ciel parsemé d’étoiles, mais l’atmosphère céleste, d’où les oiseaux prennent le nom d’oiseaux du ciel ; mais si la terre doit aussi passer, pourquoi est-il dit dans l’Ecclésiaste : « La terre demeure éternellement. » (Si 1.) C’est-à-dire, que le ciel et la terre passeront quant à leur forme présente et leurs propriétés actuelles, mais ils existeront toujours dans leur essence.
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