Des cultures abandonnées viennent fleurir les champs bretons et nourrir les animaux - Elles ont fait les grandes heures de la Bretagne mais ont été abandonnées pour des raisons économiques. Les cultures de lin, de pois, de féverole ou de lupin font pourtant leur retour dans les champs de la région. A Saint-Grégoire, par exemple, Philippe Chuberre consacre une partie de ses terres à ces cultures oubliées. «J'ai commencé en 2000. Au départ, c'était juste un test», confie l'éleveur de vaches laitières. Au Moyen Age, les fleurs violettes du lin envahissaient pourtant le paysage breton. «Avec le chanvre, il était utilisé pour fabriquer les voiles des bateaux», explique l'éleveur. Depuis, le marché s'est effondré et les cultures ont disparu, faute de débouchés. Depuis 2002, Philippe Chuberre a trouvé la solution, en passant un contrat avec Valorex. Cette entreprise basée près de Fougères lui rachète son lin afin d'en faire de la nourriture pour animaux. «Les graines ne sont pas digestives directement par les bêtes. Notre métier est de les rendre comestibles», explique Stéphane Deleau, directeur de la société.
haro sur le soja, à virer d'urgence !!