Les chrétiens arabes étaient bien avant la venue de l'islam. Ils sont restés chez eux comme les coptes en Egypte.
Preuve que la cohabitation est possible et que les récentes exactions contre eux ne sont qu'une réaction à l'occidentalisation de la région.
Vous croyez vraiment à ce que vous dites ?En Egypte, mépriser le Prophète de l’islam conduit à l’échafaud
Publié le 17 décembre 2012 par Bernard DICK - Article du nº 282
À peine nous intéressons-nous dans cet article au film « L’innocence des Musulmans » que nous apprenons la sortie d’un nouveau film sur le « Prophète » de l’islam. Il a été diffusé en Espagne le 15 décembre 2012. Produit par Imran Firasat, un ex-Pakistanais, apostat, il a pour titre « La pédophilie de Mahomet ». Or, le gouvernement espagnol a menacé Firasat de l’emprisonner s’il venait à diffuser son film. Le film est malgré tout sorti. Cela pourrait remettre en cause le statut de refugié de l’auteur. Le film est présenté par le pasteur américain Terry Jones. Il dure 70 minutes.
Imran Firasat s’est rendu célèbre en réclamant en Espagne l’interdiction du Coran pour sa violence et sa totale incompatibilité avec les sociétés civilisées. Un groupe islamique basé en Angleterre (MPACUK, Muslim Public Affairs Committee UK) a exprimé sa colère contre les autorités espagnoles qui ont accepté de porter la pétition pour bannir le Coran, à un niveau gouvernemental plus élevé pour qu’elle soit étudiée.
Dès que le film « The Innocence of Muslims » a été diffusé aux États-Unis, que le président égyptien, Mohammad Morsi, en visite officielle à Rome le 13/09/12, l’a condamné sans appel par ces termes : « Nous ne pouvons accepter ce genre d’agression qui tend à montrer la discorde. Ces actions irresponsables mènent à rien de bon et dévie l’attention des réels problèmes comme le conflit en Syrie, le destin des Palestiniens et le manque de stabilité au Moyen-Orient».
http://www.youtube.com/watch?v=2yQgaMuu0Do
France 24 a rapporté le commentaire d’un journaliste de radio Monte-Carlo qui est allé jusqu’à accuser le film d’avoir déclenché la colère de la rue égyptienne et provoqué une menace d’une discorde communautaire en Égypte ».
Mais toute la sphère islamique était à l’affût pour dénoncer ce film et se mettre en branle dans toutes les capitales, Occident compris. Même si le film n’a pas été diffusé dans ces pays, il a suffi que l’ordre émane des mosquées pour que des hordes barbaro-mauresques s’élancent dans les rues pour casser tout ce qui a un lien avec l’Occident. À défaut d’arguments, tous les moyens sont bons pour montrer les dents et hurler sa haine.
On a décompté au Caire un mort et plusieurs blessés. À Tunis, on a dénombré quatre, morts qualifiés de « martyrs », et 49 blessés lors des manifestations devant l’ambassade américaine. À Sydney, la façade de l’ambassade américaine a reçu des bouteilles et des chaussures. Les manifestants exigeaient de traduire en justice ceux qui ont porté atteinte à l’honneur du « vénérable Prophète ».
Une déclaration d’un taliban, futur kamikaze, répercutée par al-Jazeera, illustre la haine de son auteur : « Ceux qui viennent insulter l’islam et le Coran doivent comprendre que je les vengerai ». Il s’est fait exploser devant une caserne de l’armée américaine avec 10.000 kg, d’explosifs tuant deux soldats. Cette vidéo est toujours visible sur al-Jazeera.
Face à cette flambée de fureur contre les ambassades US en Égypte, en Libye, en Inde, en Indonésie, la Maison-Blanche a poussé You Tube à censurer le film « offensant » les musulmans, ce qui a conduit You Tube à le rendre inaccessible dans plusieurs pays islamiques. Par ailleurs, le manager de You Tube a supprimé les commentaires sur le film dans les autres pays, prétextant « qu’il n’y a plus rien à dire sur ce sujet … je ne peux, en toute bonne conscience, permettre à toute cette haine et à ce racisme de continuer ». Le free speech dont se targuait You Tube vient de succomber aux menaces de l’islamisme. D’un autre côté, il ne fait rien pour contrôler les vidéos des jihadistes.
Sur le fond du problème, si le film n’est pas d’une grande qualité cinématographique tant sur le plan de la mise en scène que du jeu des acteurs, il ne s’est pas écarté de la vérité historique. Les auteurs du film sont des résidents américains d’origine égyptienne. Ils ont agi selon la liberté que leur offre la Constitution américaine sous le Premier Amendement, ratifié en 1791, et qui stipule : « Le Congrès ne fera aucune loi pour conférer un statut institutionnel à une religion, (aucune loi) qui interdise le libre exercice d’une religion, (aucune loi) qui restreigne la liberté d’expression, ni la liberté de la presse, ni le droit des citoyens de se réunir pacifiquement et d’adresser à l’État des pétitions pour obtenir réparation de torts subis (sans risque de punition ou de représailles) ».
Le plus consternant dans les suites de cette affaire est que le Président des États-Unis s’est soumis aux pressions des États islamiques et à celles des lobbies de l’islam aux États-Unis. Ces résidents aux US ont été traduits en justice en Égypte, pour avoir exercé leur liberté d’expression aux US et « offensé » le Prophète.
Le 29/11/2012, en effet dans une parodie de jugement prononcé par le Tribunal de la Sûreté de l’État (égyptien), ont été condamnés, par contumace, à la peine capitale sept suspects coptes dans le procès du film « offensant l’Envoyé d’Allah, qu’Allah prie sur lui et lui accorde la paix » : Maurice Sâdek, Morkos ‘Aziz Khalil, Osmat Zaklama, Nabîl ‘Adîb Basada Moussa, Nicolas Basili, Mme Nâhed Moutwalli et Nâder Farîd Fawzi. Un Américain, le pasteur Terry Jones, a vu son procès reporté.
Suite au « jugement », le Tribunal a confié le dossier à son Éminence le Mufti de la République égyptienne pour avoir l’avis juridique islamique selon la charia, (الشريعة الإسلاميّة) afin d’exécuter les sentences. Notons que le Procureur Général a débuté son intervention en prononçant les deux témoignages religieux de l’islam (الشهادتين): « Il n’y a de dieu qu’Allah et Mohammad est l’Envoyé d’Allah », puis il a récité quelques sourates du Coran.
Le Procureur a décrit les suspects comme « ayant les cœurs malades, les esprits égarés, les yeux obscurcis. Ils sont l’exemple de la débauche et de l’athéisme car ils ont osé, par le crime d’insolence, attenter à l’islam, à son Envoyé et aux symboles de l’islam au moyen du slogan des Lumières alors que c’est dans l’obscurité qu’ils vivent et qu’ils veulent découper l’Égypte en petits états. Ce sont des hypocrites et leurs Lumières sont fallacieuses. Notre idéologie et notre religion dominent face aux fausses Lumières. Les suspects ont reconnu toutes les accusations à travers la production de ce film. La peine s’impose ».
Un avocat de l’accusation s’est écrié en pleine séance : « L’Envoyé d’Allah est comme le nuage, l’aboiement des chiens ne lui font pas de mal ».
Dès l’annonce du jugement, un fait sans précédent est survenu : les avocats, y compris ceux de la défense, se sont joints au procureur pour acclamer le jugement en lançant des « Allahou akbar ! ».
La justice égyptienne ne sort pas grandie de cette mascarade de procès car la peine encourue selon loi égyptienne contre le « mépris de la religion » (إزدراء الأديان) ne peut dépasser une ou plusieurs années de prison et ne peut atteindre la peine capitale. A noter aussi que les sept têtes sont tombées en une seule séance du tribunal. Fouquier-Tinville n’avait pas fait mieux.
On mesure ainsi jusqu’où sont allés les Frères Musulmans et les Salafistes dans la mise au pas de l’institution judiciaire en Égypte. Prémices de mauvais augure et d’une longue vie à la loi contre le blasphème.