Nous publions une tribune du principal syndicat de journalistes, le SNJ, qui appelle les journalistes à proscrire les conflits d’intérêts « afin qu’une poignée de journalistes en vue ne viennent pas ruiner le travail sérieux et le crédit des quelque 37 000 autres ». Plusieurs journalistes se trouvent actuellement sous les feux de l’actualité, leur mari et/ou compagnon étant ministre et même président de la République. Pour ne pas être soupçonnés de conflits d’intérêts, ces confrères et consœurs doivent, même provisoirement, prendre de la distance avec la couverture des événements dans lesquels risquent d’intervenir leurs relations devenues publiques. Une telle proximité ne manquerait pas de détruire leur crédibilité et, par extension, celle de leur rédaction. Oui, c’est un sacrifice (surtout féminin). Non, leur demander cela n’est pas mettre en doute leur intégrité professionnelle. Oui, c’est un sacrifice, mais exercer notre profession en réclame parfois. Il est toutefois étrange de constater que ce sont les femmes qui sont le plus souvent visées. Encore plus étrangement, les critiques se réveillent de la part d’intervenants qui ne se sont jamais auparavant formalisés que la directrice générale de l’Audiovisuel extérieur de la France (RFI, France 24 et TV5 Monde) soit la compagne du ministre des Affaires étrangères d’alors, en charge d’une partie de son financement. La vie privée n’est pourtant pas la seule cause de conflits d’intérêts. Le secteur politique, le secteur économique peuvent être concernés par des liaisons et connivences de toutes sortes. Un exemple parmi d’autres : chaque mois, un certain nombre de patrons de presse, directeurs de journaux, TV, radio, ou de journalistes « qui font l’opinion » se retrouvent pour dîner avec ceux que l’on appelle « des capitaines d’industrie », des « décideurs », des politiques. http://www.rue89.com/2012/05/29/journal ... ets-232584
ça fait un bout de temps que ça pose problème et maintenant plus que jamais