Agressés en famille par une trentaine d'individus
Reims (Marne) Pour une simple remontrance, cinq membres d'une même famille ont été agressés par une trentaine de jeunes sur un parking du quartier Croix-Rouge à Reims. Les victimes cherchaient une pharmacie de garde quand les faits se sont produits.
Ils cherchaient une pharmacie de garde, ils ont fini aux urgences. Cinq membres d'une même famille se souviendront longtemps de leur passage au quartier Croix-Rouge à Reims, où une trentaine d'individus leur sont tombés dessus à la suite d'une simple remontrance en voiture.
« Les faits se sont produits vendredi soir », témoigne le conducteur du véhicule, un agent pénitentiaire de 25 ans domicilié à Metz mais en visite chez sa belle-famille à Reims. « Comme mon amie se plaignait de maux de ventre, nous avons cherché une pharmacie de garde en emmenant mes beaux-parents et ma belle-sœur enceinte de neuf mois. »
Ceintures et bâtons
Après avoir tourné dans la ville, la famille arrive vers 21 heures au centre commercial de l'Hippodrome, rue Pierre-Taittinger. « Alors que je me dirigeais vers le parking, cinq jeunes ont traversé la route devant moi n'importe comment. J'ai dû m'arrêter. Machinalement, j'en ai regardé un. Il m'a défié du regard et m'a dit : « Nique ta mère ! » Je suis quelqu'un de droit, d'honnête. Je n'accepte pas qu'on puisse insulter les gens comme ça. Arrivé sur le parking, je suis descendu et j'ai demandé à ce jeune pourquoi il m'avait insulté. Et alors là, en quelques secondes, le groupe des cinq s'est retrouvé à une trentaine. Des copains sont arrivés de partout. Un jeune a collé sa tête contre moi en hurlant. Je l'ai repoussé. J'ai commencé à me prendre des coups dans tous les sens. J'en ai vu avec des bâtons, d'autres avec des ceintures. Mon beau-père est descendu pour s'interposer. Lui aussi a été frappé. Nous étions encerclés. »
Les violences n'ont même pas épargné la jeune femme enceinte, frappée au ventre d'un coup de ceinture puis poussée à terre. La bande s'en est également prise à la concubine. « J'ai voulu défendre mon ami. Trois jeunes me sont tombés dessus. J'ai reçu des coups. J'ai été tirée par les cheveux. Je suis tombée et ils ont continué à me frapper. »
Pendant ce temps-là, un quatrième individu s'est engouffré dans la voiture pour voler le sac à main de la jeune femme. « Il a pris la fuite vers les grands blocs qui se trouvent de l'autre côté de la rue Pierre-Taittinger. Quand tout le monde s'est éparpillé, j'ai couru derrière lui avec ma mère mais nous n'avons pas pu le rattraper. »
Agression à 21 heures, accouchement à midi
Bilan : 70 € disparus avec le sac ; blessures au bras, à la tête, au dos et aux jambes pour le concubin (deux jours d'incapacité totale de travail) ; douleurs aux jambes pour la concubine ; crise d'angoisse de sa sœur enceinte prise de contractions juste après l'agression. « Le travail a démarré dès notre arrivée à l'hôpital. Elle a été admise à la maternité où elle a accouché le lendemain midi. Heureusement, il n'y a pas de séquelles. Le bébé se porte bien. »
Plainte a été déposée. « Il y en a un que j'ai formellement reconnu sur photo », indique le concubin. « Je sais également qu'un témoin s'est manifesté pour dire qu'il pouvait en reconnaître certains. J'espère qu'avec tous ces éléments, l'enquête des policiers va aboutir car on ne peut pas accepter des choses pareilles. J'ai quand même le droit, avec ma famille, de me rendre où je veux, surtout pour chercher une pharmacie de garde, sans me faire insulter ou agresser ! »
Il est reparti à Metz avec une bien triste image de Reims.
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