Citer l'abbé Laffite sur la royauté sociale du Christ qui est le fondement dogmatique de la doctrine sociale de l'Eglise était parfaitement pertinent, ne serait-ce que par opposition.
Tout à fait le texte de l'abbé était tout à fait approprié dans le cadre de ce sujet. Mais quelle autorité ici à déclaré que ses propos étaient inacceptables donc aucun droit d'en faire mention !
Je disais moi même quelques pages plus haut (on m'accuse par ailleurs de ne pas avoir écrit un seul commentaire...) :
La royauté sociale est envisagée dans une société d'ordre traditionnel ou l'autorité temporelle est évidemment subordonnée à l'autorité spirituelle, ce qui fut le cas de l'occident chrétien quoi que les modernes catholiques en disent. Le pouvoir temporel séparé de son principe ne s'exercera que d'une manière désordonnée et courra à sa perte, c'est bien cela dont il est question aujourd'hui.
Subordination implique donc hiérarchie. L'autorité spirituelle dans toute société traditionnelle : chrétienne, islamique, hindouiste etc est au dessus du pouvoir temporel. Pour rester sur la société chrétienne traditionnelle dans le cadre de ce sujet de la royauté sociale du Christ, on ne peut absolument pas affirmer que le pape n'a aucun pouvoir sur le temporel. Quand le Roi était sacré, son pouvoir en devenait légitime "pouvoir de droit divin" en recevant donc la consécration et l'investiture par le biais de l'influence spirituelle au cours du sacre. Certains rois avaient même le pouvoir de guérison qui leur est transmis par le biais de ce sacre et non par l'héritage familial ou autre origine que ce soit. Cela peut arriver que le Roi perde cette influence spirituelle et donc être dépossédé de pouvoir légitime. C'est le Pape qui a le pouvoir de lier et de délier, annuler le serment de fidélité des sujets envers le souverain, excommunier un roi, etc
L'exemple du sacre donné par l'Eglise au roi, c'est pas simplement pour faire du cinéma, c'est que par ce biais le roi reçoit toutes les grâces divines pour qu'il puisse gouverner de manière chrétienne sur ses sujets. Le roi se devait d'être chrétien catholique, montrer la direction religieuse au peuple, favoriser la religion, gouverner selon les lois et valeurs chrétiennes, et la société civile, elle, devait rendre un culte à Dieu, mais par n'importe quel culte, celui du catholicisime, c'est bien ce qui en découle de la doctrine sociale, je ne l'ai pas inventé.
Et pour citer encore Quas Primas, de Pie XI (désolée je me répète) : 7. De cette doctrine, commune à tous les Livres Saints, dérive naturellement cette conséquence : étant le royaume du Christ sur la terre, qui doit s'étendre à tous les hommes et tous les pays de l'univers, l'Eglise catholique se devait, au cours du cycle annuel de la liturgie, de saluer par des manifestations multiples de vénération, en son Auteur et Fondateur, le Roi, le Seigneur, le Roi des rois. Sous une admirable variété de formules, ces hommages expriment une seule et même pensée; l'Eglise les employait jadis dans sa psalmodie et dans les anciens sacramentaires; elle en fait le même usage à présent dans les prières publiques de l'Office qu'elle adresse chaque jour à la majesté divine et, à la sainte messe, dans l'immolation de l'hostie sans tache. En cette louange perpétuelle du Christ-Roi, il est facile de saisir le merveilleux accord de nos rites avec ceux des Orientaux, en sorte que se vérifie, ici encore, l'exactitude de la maxime: " Les lois de la prière établissent les lois de la croyance. "