Ecoeurée d y avoir cru.
On a été nombreux à y croire, les egyptiens en premier lieu. Cela me rappelle une chanson encore malheureusement d'actualité :
Je ne hurle pas avec les loups! Je dis, à vous tous qui m'écoutez : méfiez-vous. Les gentils, les méchants, c'est pour les enfants.
Le bien est dans le mal comme la chaleur est dans Ia flamme.
La vie est confuse, les héros vieillissent, les martyrs enfantent des bourreaux!
Rien n'est simple, même Solidarité!
Rappelez-vous, Israël, le Liban, Pnom-Pehn libérée, le départ du tyran de Perse
Vers.I'Ayatollah, vers le vieil homme à la barbe lumineuse coulait la sympathie comme un fleuve invincible.
Et voici : le flot de ferveur est devenu fanatisme. La dictature des croyants a éteint la lumière.
Le vieillard noir, assis sur les cadavres, nous l'avons chassé de nos coeurs.
Dans nos poitrines, la place était vacante pour accueillir les résistants des vallées afghanes.
L'imam, démon obscur, les Afghans, héros clairs et purs, voilà l'image qu'on nous présente!
La même religion les guide et les arme.
Quand les résistants gagneront quel voile viendra cacher la face de l'afghanistan?
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Gilles Servat - Je ne hurlerais pas avec les loups - 1983
30 ans plus tard l'histoire se répète ad nauseam ...
La première victime est une fois de plus le peuple égyptien qui a cru à la liberté...