Mahomet et son âne.
Du livre " Le début et la fin " (al-bidāya wa an-nihāya, البداية و النهاية ) par Ibn Kathir, Chapitre Six : "La Conversation avec l’âne"
Plus d’un réciteur a nié ce hadith, pourtant il a été rapporté par Abu Muhammad Ibn Abdullah Ibn Hamid, par Abu Al-Hussian Ahmad Ibn Hadan Al-Sijsi, par Umar Ibn Muhammad Ibn Bajir, par Abu Jafaar Muhammad Ibn Mazid, par Abu Abdullah Muhammad Ibn Akba Ibn Abu Al-Sahba’, par Abu Huthaifa, par Abdullah Ibn Habib Al-Hathli, par Abu Abd Al-Rahman Al-Silmy et par Abu Manthur qui a dit :
"Quand Allah a ouvert Khaybar à son prophète Muhammad – que la prière d’Allah et la paix soient sur lui – il (Muhammad) reçut comme part du butin quatre moutons, quatre chèvres, dix urnes remplies d’or et d’argent et un âne noir et maigre.
Le prophète – que la prière d’Allah et la paix soient sur lui – s’est ADDRESSÉ à l’âne et lui a demandé : « Quel est ton nom ? » L’ÂNE A RÉPONDU : “Yazid Ibn Shihab. Allah a produit de mon ancêtre 60 ânes, aucun d’entre eux n’a été monté sauf par des prophètes. Aucun des descendants de mon grand-père ne reste excepté moi et aucun des prophètes ne reste excepté toi. Je t’attendais pour que tu me montes. Avant toi, j’appartenais à un juif que je secouais et faisais souvent tomber ce qui fait qu’il me frappait le ventre et le dos. »
Le prophète – que la prière d’Allah et la paix soient sur lui – lui a dit : « Je t’appellerai Ya’foor, Oh Ya’foor.»
Alors Ya’foor A RÉPONDU : « J’obéis.» Le prophète lui a alors demandé : « Veux-tu des femelles? » L’âne a répondu : « NON ! »
C’est ainsi que le prophète prit l’habitude de monter cet âne pour aller à ses affaires et quand le prophète en descendait, il envoyait l’âne à la maison de la personne qu’il venait visiter et Ya’foor frappait à la porte avec sa tête. Quand le propriétaire de la maison ouvrait, l’âne indiquait à cette personne d’aller voir le prophète.
Quand le prophète mourut, l’âne alla à un puits appartenant à Abu Al-Haytham Ibn Al-Tahyan et en désespoir de la mort du prophète se jeta dans le puits, en faisant sa tombe."
Commentaires :
Mahomet converse avec un âne qui croit en sa prophétise et s’en sert comme monture. L’âne, que Mahomet a baptisé Ya’foor, descend d’une lignée d’ânes qui n’ont été montés que par des prophètes. Mahomet demande à l’âne comment il s’appelle et ce dernier s’identifie comme Yazid Ibn Shihab, ce qui implique que les ânes parlent et donnent des noms humains à leurs enfants. Encore plus stupéfiant, ils s’identifient même par le nom de leur père comme les arabes du temps de Mahomet ! Ceci explique peut-être ce verset du coran :
Nulle bête marchant sur terre, nul oiseau volant de ses ailes, qui ne soit comme vous en communauté. Nous n'avons rien omis d'écrire dans le Livre. Puis, c'est vers leur Seigneur qu'ils seront ramenés. 6
En outre, la réponse de l’âne à Mahomet qui lui demande s’il veut des femelles implique que Ya’foor avait fait vœux de célibat ou avait des inclinations homosexuelles.
Ce qui est triste dans cette histoire, c’est que Yafoor est allé en enfer pour avoir commis le suicide. Apparemment, l’âne n’était pas au courant que le suicide est un péché qui mène droit en enfer :
Sur ce qui a été rapporté au sujet de celui qui se tue
1363 - Selon Thâbit ben az-Zahhâk (t), le Prophète (r) dit: «Quiconque qui, par mauvaise foi ou intentionnellement, jure par une autre religion que l'Islam sera traité d'après les termes de son serment. Quiconque se donne la mort par le fer sera châtié avec le même fer dans le Feu de la Géhenne.»
1364 - Hajjâj ben Minhâl rapporte: Jarîr ben Hâzim nous a rapporté qu'al-Hasan avait dit: «Jundab (t), dont nous n'avons oublié aucune parole et dont nous n'avons à craindre aucun mensonge, nous a rapporté dans cette mosquée même que le Prophète (r) avait dit: "[A la circonstance d'un homme atteint de blessures et qui se donne la mort. Allah dit: "Mon serviteur a pris les devants sur moi en ce qui concerne le terme de sa vie. Alors, je lui interdis le Paradis."»(Sahih Al-Bukhari, Volume 2, Livre 23, http://www.nouralislam.org/bkhrshh/sbv2/lv23.htm)
L’âne a donc cru en vain puisque le paradis lui sera interdit à cause de son suicide. Vu tout ces détails grotesques, il n’est pas étonnant que certains rapporteurs de hadith aient eu des difficultés avec cette fable.