Pas facile d'être un syndicaliste étudiant de droite à Reims, en tout cas sur le campus Croix-Rouge. Raphaël Blanchard, en 1ère année de droit, en sait quelque chose. Venant d'être élu au Cevu (conseil des études et de la vie universitaire) sous l'étiquette de ce Mouvement des ETudiants (plutôt marqué à droite ou au centre), il se dit victime d'insultes, menaces, perturbations et autres provocations de la part de certains qui ne partagent pas ses convictions et qui entendent le faire savoir autrement que par les moyens démocratiques. Pour être un petit peu plus précis, notre homme croit pouvoir faire un lien entre la présence d'un groupuscule de provocateurs (une demi-douzaine) et l'apparition sur les murs d'autocollants du Front de gauche ou du NPA (nouveau parti anticapitaliste)… autant d'affichage sauvage officiellement interdit soit dit en passant.
Tract « dégradant »
Si l'on en croit toujours notre élu du MET, les agressions (verbales) sont allées croissant depuis le 3 avril, date à laquelle l'Urca a mis un local à sa disposition sur le campus. C'est ainsi que le vendredi 6 avril, « un petit groupe est resté une heure et demie devant la porte de notre local où nous organisions un repas, à bloquer la porte en nous traitant de fachos, nazis, jeunesse hitlérienne, à faire mine de saboter notre lampe etc. » A tel point que Raphaël Blanchard a laissé une main courante auprès de la police, pour injures et menaces.
Mardi 10 avril, un tract que notre jeune homme qualifie de « dégradant » a circulé dans les murs de la fac, ponctué du slogan qui en dit long sur le niveau de ses auteurs, « on va te le « MET » dans le c… » Tract qui n'a toutefois pas eu le loisir de prendre racine, l'administration veillant régulièrement à faire disparaître les affiches « sauvages »…
Informé de ces agissements en fin de semaine dernière, le doyen Olivier Dupéron a répondu au plaignant que si les bisbilles dépassaient le niveau de la cour de récré, « toute forme de violence serait inacceptable ! »