Le sujet est mal présenté. La France, en cas de cohabitation, devient un régime parlementaire à part entière: c'est donc le gouvernement qui mene la politique nationale et le président n'a aucun moyen de mener sa propre politique. Il ne s'agit donc pas d'un simple "frein" mais bien d'un contact coupé et clef retiré. Stricto sensu, c'est donc lui le contre pouvoir meme si il ne peut pas faire grand chose.
Jacques Chirac déclare en 1997, lors de la cohabitation avec la gauche, et le gouvernement de Lionel Jospin: "La Constitution prévoit des choses et ces choses donnent, notamment, une prééminence, et je dirais, donnent un peu le dernier mot au Président de la République" (Source )
La fonction présidentielle s' inclut toujours dans le dogme: Que le personnage qui doit donner les directives de la politique de l' état est, et reste le président de la république.
Lionel Jospin en réponse à la déclaration de Jacques Chirac précitée: «Il n'y a pas de domaine de la politique française où le Président aurait le dernier mot»
En 2002, Jacques Chirac s' exprime sur des critiques qu' il à émis sur cette cohabitation. En 1999, il la qualifie de «constructive». pour en 2001, parler du «manque de volonté d'agir» du gouvernement «en matière de sécurité» et son «immobilisme» concernant les réformes à entreprendre. (Source )
En pratique, l' exercice de la fonction présidentielle dans une cohabitation avec un gouvernement d' opposition, ne permet en effet pas de mener une politique sans connaître la force contraire d' un gouvernement, qui prendrait ses propres décisions, sans tenir compte des indications du chef de l' état.