Justement, les périodes de crises sont historiquement les périodes les plus propices à l'émergence des pires idéologies. Et puis cet argument est un peu grotesque, il faudra des années, peut-être des décénies, pour assainir la situation financières du pays; on ne peut pas garder la tête dans le sable sur les autres sujets pendant tout ce temps!
Il vaut mieux anticiper l'émergence des crises et des fractures sociales, avant que le communautarisme et l'extrêmisme, dopés par la crise, ne provoque des actes bien plus graves en Europe que ce qu'on a pu connaître jusqu'à maintenant. Les réactions, rien qu'en France, suite à la mort de Merah, montrent qu'il y a un problème plus grave qu'on ne le pense avec l'islam. Si personne ne fait rien maintenant, le pire sera inévitable; apparemment l'expérience qu'a vécu l'algérie dans les années 90 est sortie de bien des crânes, malheureusement... :
Ce pays marche véritablement sur la tête.
La pseudo polémique sur la viande hallal a monopolisé les medias pendant 2 semaines bien plus que ne la fait l'endettement stratosphérique de la France pendant toute la campagne. Et les manières d'y remédier. Je reviens de 3 semaines à l'étranger, le décalage est vraiment frappant.
Les lendemains vont vraiment déchanter.
Toi qui semble ne pas être un intellectuel de pacotille, explique nous donc comment tu vas t'occuper de la dette sans mécontenter les français? Crois-tu vraiment que l'on peut avoir le beurre et l'argent du beurre? Inutile de se bercer d'illusions, la situation actuelle obligera, à un moment ou à un autre, à passer par de vraies reformes structurelles de notre système de santé, de protection et d'aide sociale, qui actuellement ne peut fonctionner qu'en déficit. Nos déficits sont structurels, ils ne peuvent pas être comblés par une hausse incessantes des recettes: il faudra revoir complètement le fonctionnement même de notre système, et le refonder. Et il y aura forcément une réduction de l'action sociale, c'est inévitable; elle touchera en priorité (et malheureusement) les populations les plus fragilisées, et les plus à-même de basculer dans l'extrêmisme. Avec des résultats de premier tour où on voit pratiquement un votant sur trois voter pour des partis extrêmistes ou du moins bien déconnectés, je n'ose même pas imaginer ce que ça va donner quand les premiers vrais problèmes vont arriver...Si on peut limiter, avant, l'implantation de mouvances sectaires, ça vaudrait mieux.
A moins, bien sûr, qu'il n'existe une voie secrète, qui nous sortira de la crise avec amour, compassion et respect des uns et des autres?