il ferme des églises en Algérie, mais a inauguré et financé une mosquée en France
Bouabdallah Ghlamallah, le ministre algérien des pratiques religieuses, avait en 2008 fait fermer une dizaine d’églises protestantes sous prétexte de prosélytisme (1), alors qu’il est venu en France, en Saône-et-Loire, inaugurer et « aider » à la construction d’une mosquée. En Algérie, les dignitaires musulmans accusent les évangéliques américains de cibler tout le pays et de profiter des difficultés sociales des gens pour les convertir au christianisme à coup d’argent et de promesses. De son coté, le ministre des affaires religieuses algérien Bouabdellah Ghlamallah assimile l’évangélisation au « terrorisme ».
Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah, n’est pas un tendre comme le soulignait en décembre dernier lematindz.net, allant jusqu’à justifier des poursuites judiciaires à l’encontre d’un citoyen algérien d’Oran converti au christianisme, condamné en 2010 à cinq ans de prison et 2.000 euros d’amende pour « offense au Prophète » par l’acte même de sa « conversion ». « Pour rappel, précise le journal algérien, en Kabylie, deux algériens chrétiens arrêtés pour non observance du ramadan à Ain El Hammam (50 km au nord-est de Tizi-Ouzou) avaient été relaxés le 5 octobre 2010 grâce à la mobilisation citoyenne. Le 29 mars 2008, Habiba K., 36 ans, native de Tiaret, étudiante au Centre d’études bibliques de la région, est arrêtée par les gendarmes au retour d’un voyage à Oran pour le simple motif qu’elle a été vue lire la bible dans le bus. Le 20 mai 2008, le ministère public avait requis 3 ans de prison ferme contre la jeune fille. »
Le 21 juin 2004, Bouabdallah Ghlamallah a dénoncé l’évangélisation des Kabyles en Algérie à l’occasion d’une conférence de presse à Alger. Il avait alors rappelé que l’islam est la « religion d’État et de tous les Algériens », puis avertit que l’apostolat chrétien entraînerait irrémédiablement un affrontement : « Il y aura effusion de sang », avait-il précisé.
Ce ministre a été à l’origine de la loi de mars 2006 punissant de 2 à 5 ans de prison et 5 à 10.000 euros d’amende l’évangélisation. Un texte qui a même inquiété l’archevêque catholique d’Alger. La loi vise celui qui « incite, contraint ou utilise des moyens de séduction tendant à convertir un musulman à une autre religion ». Les mêmes sanctions sont prévues contre toute personne qui « fabrique, entrepose, ou distribue des documents imprimés ou métrages audio-visuels ou tout autre support ou moyen, qui visent à ébranler la foi musulmane ».
Comme en rendait compte le FN de Bourgogne, Bouabdellah Ghlamallah s’est rendu, le 14 mai 2010, à Torcy en Saône-et-Loire pour se rendre compte de l’avancée des travaux de la mosquée. Il devait faire un geste pour les terminer. « Nous allons essayer », avait-il indiqué. Quant au représentant du Conseil français du culte musulman (CFCM), il n’en doute pas : « La mosquée sera aidée ». C’est en effet cette structure qui est amenée à financer en partie ce type de projet. Le président de « l’association musulmane de la mosquée de Torcy » espèrait ainsi que la mosquée ouvre ses portes « dès la fin du mois ou début avril ». Depuis, la mosquée ne désemplie pas !
Si, en France, nous appliquions le même type de loi à l’encontre des musulmans que celle mise en œuvre en Algérie à l’encontre des non- musulmans, Bouabdallah Ghlamallah et ses amis hurleraient à la discrimination, iraient porter l’affaire devant le Conseil de sécurité de l’ONU et appelleraient à la rescousse leurs amis américains ; comme les dirigeants du FLN le firent à l’encontre de la France lors des « événements » d’Algérie.
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