La Russie n'enverra pas de combattants en Syrie pour trois raisons :
1. Ses partenaires commerciaux s'y opposent. Or, la Russie souhaite conserver la lucrative clientèle des monarchies arabes.
2. Le régime syrien ne semble pas en avoir besoin. Outre que des commandos russes ne pèseraient pas lourd dans la bataille, ils soulèveraient contre leur présence l'ensemble des troupes et fidèles du régime, comme en Afghanistan en 1979-1989. (Je rappelle qu'une révolution est toujours xénophobe, chaque camp accusant les adversaires de s'adosser avec des étrangers.)
3. La Russie a d'autres priorités. Si la Syrie est un bon client (grâce aux pétrodollars iraniens), elle n'est qu'une simple épine dans l'inéluctable progression du libéralisme en Orient. Par ailleurs, la Russie n'apprécie guère les menaces indirectes que l'Iran, allié du régime syrien, fait peser sur Israël grâce à la continuité territoriale offerte par la Syrie jusqu'aux frontières israéliennes.