C'est très vrai. L'identité c'est avant tout la langue maternelle qui organise aussi la pensée d'une manière bien spécifique.
Je n'ai jamais adhéré à cette théorie structuraliste.
Hormis qu'au sein d'un même pays on trouve des dizaines d'organisation de pensée différentes entre les différents individus qui le composent, quel est le point commun sur le plan mental entre les Français, les Québecois, les Sénégalais ? En quoi le Québecois est plus proche de l'Algérien dans sa façon de penser que du Canadien anglophone ?
Le Sénégalais, pour commencer, n'a pas le français pour langue maternelle ni que l'Algérien.
Tu connais certainement aussi bien que moi les éléments avançaient pour soutenir cette idée ou pourrais en trouver meilleur herméneute que moi.
Ceci dit des éléments assez peu réfutables montrent aisément que certaines langues sont plus faibles que d'autres dans certains secteurs.
Pour survivre dans l'arctique, l'inuit, avec ces cinquante mots pour neiges et plus adaptés. Pour penser la rigueur et la précision, l'allemand, si j'en crois Paul Ricoeur et d'autres est indépassable. Des amis germanophones suivent, sont d'ailleurs de cet avis. Pour en revenir à Ricoeur, kant aurait-il pu écrire du Kant dans une autre langue. eut-il pu même le penser?
Enfin, pour des langues que je connais mieux comme le créole guyanais ou le Bushi-négé, ce sont des langues d'une grande pauvreté au niveau de l'abstraction, on y trouve aucun mot pour des définitions subtils des émotions ou du raisonnement intellectuel.
Sans en faire trop sur la question, je suis assez convaincu que la langue maternelle prédispose à l'évolution de l'individu dans certains secteurs et le handicape dans d'autres.