Faut être clair: les diplomes de lettres/sciences humaines et autres, ça ne sert qu'à se construire intellectuellement et à engranger des connaissances et de la culture générale (qui peuvent servir professionnellement si bien mises en avant), mais pour trouver un boulot... Avec une licence, on ne peut même plus devenir prof. Maintenant, il faut un Master pour passer ne serait-ce que le CAPES (tant mieux, y avait trop d'étudiants peu convaincus qui passaient le CAPES parce qu'ils ne savaient pas quoi faire, hors je pense qu'être prof demande une réelle vocation).
Il existe des formations professionalisantes genre Masters pro...Etc, c'est pas la panacée, mais ça fait mieux sur un CV qu'une licence de lettres.... Sinon, une autre formation professionnelle, dans l'artisanat par exemple? Pour ma part, j'y pense de plus en plus, parce que j'en ai raz le bol de rédiger des notes de synthèses et de passer mes journées dans un bureau....
Concours sinon. Par remplacement, elle peut également rentrer dans certaines structures publiques et finir par être embauché à plein temps (bon, c'est toujours des contrats moisis à répétition, mais c'est mieux que rien...).
Sinon, elle se rappelle que le monde du travail, aujourd'hui, c'est devenu n'importe quoi, et elle se casse dans un endroit paumé pour vivre par ses propres moyens, avec quelques potes, c'est faisable. Mais faut avoir les couilles de le faire....
Mais le monde du travail est aujourd'hui bien symptomatique du serpent qui se mord la queue qu'est notre société: on a voulu faire des populations occidentales des masses de consommateurs plutôt que de citoyens en essayant de faire de l'école une fabrique de travailleurs, ce qu'elle ne devrait pas être... Aujourd'hui, on emmerde les gosses avec des conseillers d'orientation dès le collège, plutôt que de laisser aux personnes le temps de mûrir (parce que jusqu'à 18/20 ans, à moins d'être déjà impliqué dans une activité, c'est dur de savoir ce que l'on veut faire) et de faire leurs propres choix en fonction des moyens qu'ils se sont donnés.
Ensuite, on fait croire aux gamins que si ils ne vont pas à la fac, ils ne vaudront rien, seconde erreur, on se retrouve avec des cohortes de diplômés dont on ne sait pas quoi faire (puisqu'aujourd'hui, on préfère employer des gens sous diplômés qu'on a pas besoin de beaucoup payer plutôt que des gens réellement compétents (à défaut d'être expérimentés) et surtout ayant un bon niveau intellectuel.... la réflexion et le monde du travail, c'est devenu incompatible). Et si on a quand même la chance d'être embauché, c'est SMIC, contrat précaire (intérim, cdd et autres conneries) et boulot chiant.... Le chiffre! Voilà ce qui compte! Pourquoi et comment ça on ne sait pas, mais c'est devenu le nouveau Saint Graal, y compris dans des petites collectivités territoriales!
Solution? "NE TRAVAILLEZ JAMAIS!"