merl1 Ces dispositifs venaient du ministère ou de la direction de l'établissement ?
Dans les années 70 en tout cas les manuels d'histoire étaient à peu près corrects. Pour les professeurs qui l'enseignait, c'était variable, en général ok à quelques exception près. Il s'agissait de professeurs réputés qui les ont écrits dans une langue correcte avec des jugements logiques et généralement peu engagés, laissant libre cours au jugement de l'élève. Il n'y avait par exemple aucun parti pris entre monarchie, république et empire, et même un professeur d'extrême gauche, n'aurait pas affiché un parti pris manifeste, mais aurait plus insidieusement amené l'élève à le prendre.
En lisant les manuels d'histoire d'aujourd'hui, on a l'impression d'une farce de petit pays sous-développé totalitaire. Ce livres sont devenus des recueils de slogans d'extrême gauche. Il parait qu'en plus des programmes du ministère, très orientés, aucun prof ne tolérerait un autre type de livre à acheter ou en dotation pour ses élèves, avec des éditeurs qui donc en rajoutent pour mieux vendre. Les professeurs sont de longue date filtrés par les pairs d'extrême gauche qui les notent au moment de devenir professeurs. Progressivement ce parti pris uniquement de la part de l'extrême gauche a fait à la manière d'un virus son trou dans l'éducation nationale. Les domaines stratégiques infectés par l'extrême gauche et qui lutte jusqu'au sang pour les acquérir ou y rester, sont l'éducation nationale et les arts.
Dans le secteur publique, il était proposé un enseignement spirituel selon les religions. Tout à fait optionnel. Il n'y avait pas l'islam parmi ces options. C'était catholicisme, église réformée (dont je faisais partie), église évangélique, judaïsme, orthodoxes (russes blancs). En plus je me souviens que des gens, pourtant de gauche, des professeurs, ne voulaient pas entendre parler d'Islam, encore empreints des affaires algériennes. A part des libanais chrétiens, je ne me souviens pas qu'il y ait eu le moindre arabe ou de maghrébins dans mon lycée. Et les noirs étaient, à quelques exception près, de nos îles, indiscernables des autres blancs, et sinon, donc, des enfants des ambassades africaines. Les choses ont commencé à changer dans les petites classes vers la fin des années 70 (moi j'étais dans les grandes classes), en général une classe sur les dix, la classe de rattrapage.