Les hydroliennes devraient trouver leurs places en Europe :
Le gouvernement s'apprête à lancer un appel d'offres pour l'installation d'hydroliennes au large des côtes normandes. Le ministre de l'Energie Eric Besson l'a annoncé alors qu'il présentait lundi une feuille de route de développement des énergies marines.
Dans le cadre de la feuille de route du gouvernement en faveur du développement des énergies marines renouvelables, un appel d'offres est en préparation pour l'installation d'hydroliennes, des turbines électriques sous-marines, au large de la Normandie. Alors que la France a pris du retard en matière d'éolien offshore, ce projet vise à créer une nouvelle filière industrielle et le gouvernement vise le leadership mondial.
Comme l'explique l'AFP, l'appel d'offres concernera l'installation et l'exploitation d'un parc de plusieurs centaines d'hydroliennes sur le passage du Raz Blanchard. Ce courant, situé entre la Basse-Normandie et l'île d'Aurigny, est l'un des plus forts au monde. Le ministre de l'Energie Eric Besson a détaillé ce projet lundi devant des industriels et élus réunis au siège du constructeur naval DCNS à Paris.
"Une course contre la montre est engagée alors que de grands appels d'offres vont être lancés dans les prochaines années en Ecosse : il faut être les premiers pour que la base industrielle européenne soit en France", a souligné M. Besson. "Les énergies marines renouvelables constituent une opportunité industrielle pour la France et cette opportunité, nous allons la saisir complètement" a-t-il promis.
Cette filière représente à la fois un moyen de réduire les émissions de gaz à effet de serre en vue des objectifs européens, mais aussi un fort potentiel en matière d'emplois. Le Groupement des industries de construction et activités navales (GICAN) estime que les nouvelles technologies marines pourraient engendrer plus de 10.000 emplois.