je vois que nous nous accordons donc sur des bases.
Et une fois l'homme nouveau crée, que se passe t'il? Pour qu'il n'y ait pas de traditions et coutumes, il faut qu'il y ait une évolution continue, qu'en ait il du marxisme?
Excellente question. Marx postule, pour le coup la finitude de l'histoire puisque l'évolution doit mener vers le point Alpha, le paradis communiste qui voit d'ailleurs la fin de l'état et de la dictature du prolétariat, pensé, dès le départ comme un passage historique, non une fin en soi. C'est d'ailleurs, en l'espoir et la certitude, dans la philosophie Marx-hengel, de ce point Alpha indépassable et assuré, que la révolution et la dictature du prolétariat étaient tolérable, acceptable comme un sacrifice obligé, quand bien même il pouvait induire des violences et des atteintes à la liberté ... Point doctrinam pour laquelle les Bolcheviks et autres Marxistes se sont avéré en conflit, violent, avec les anarchistes ( cf: Opposition Marx/ Bakounine, Destruction de la garde Noire, massacre de Krondstat, bisbille et exécutions sommaires durant la guerre civile espagnole etc...), anarchistes qui eux, ne pouvaient tolérer une avant garde éclairé qui se serait substitué à l'assemblée des citoyens ( eq. démocratie directe), la fin ne pouvait justifier l'atteinte aux libertés, passion ardente des libertaires.
Bref, évolution continue du corps social et des esprits individuels jusqu'au point Alpha ou l'homme nouveau est advenu.
La question de la transmission des coutumes n'a pu se poser au vu de l'échec pratique de la dictature du prolétariat.
J'ai aussi envie de rebondir plus avant sur "Pour qu'il n'y ait pas de traditions et coutumes, il faut qu'il y ait une évolution continue, qu'en ait il du marxisme?", pour aborder la "révolution permanente" de Mao ou l'objectif doctrinal était d'éradiquer, d'empêcher, toute encroutement de la société, toute création de coutume ( Mais bon, là, je n'en ferai pas porter la faute a Marx et Hengel, ce brave Mao avait sa propre manière d'interpréter, fort originalement, ce bon vieux Marx)
Autre exemple de l’aberration de votre assertion, le mariage. Clairement vous ne connaissez pas votre sujet. D’une part vous retombez dans l’erreur de considérer seulement les religions monothéistes ensuite vous ne connaissez visiblement pas l’histoire du mariage. Les raisons et le statut du mariage est avant tout lié à l’exogamie, l’alliance entre lignée et la transmission patrimoniale, c’est une affaire privée et juridique qui n’a rien avoir avec le sacré. C’est tardivement que la religion chrétienne y met son nez via des bénédictions ( au fin IX – X sous réserve) et vous vous citez en argument que l’état a remplacé l’Eglise… C’est un contre sens, on a juste évacué le sacré et conservé le point principal du mariage : l’engagement juridique et les questions patrimoniales.
Je n'ai jamais dit que l'Eglise avait crée le mariage mais à un moment donné (et comme vous le dites vous même)
ça lui appartenait. Comme vous le dites par la suite, l'Etat à "évacué le sacré", ce qui veut dire qu'il a réduit l'influence de l'Eglise dans ce domaine. Il ne l'a pas complètement remplacé car il est autorisé de se marier religieusement mais partiellement au moins.
Le mariage n'a jamais appartenu à l’Église. Elle l'a sacralisé, et y mis ses pions d'influence via les autorisations lié a la proximité des sangs, mais il n'a jamais été sien, c'est avant tout affaire de contrat privé. En celà, la mise à l'écart de l'Eglise n'est qu'un retour au point de départ, l'état a remplacé cette composante sacré par la solennité de la mairie et, aujourd’hui, avec le PACS l'a même rendu a sa plus simple expression: le contrat.
Détail de toute manière que ce point du mariage.