Certes, les pilleurs ont dû modérer leurs ambitions. Dix jours après la chute d'Hosni Moubarak, en février 2011, il était encore possible, à Assouan, d'envisager d'arracher à une carrière de granit rose une statue de Ramsès II de 160 tonnes et six mètres de haut à coups de marteau-piqueur. A Saqqarah, des bas-reliefs ont été découpés à la scie. Les grands sites de Louxor et d'Assouan ont échappé aux voleurs. Mais dans les zones reculées, de nombreuses tombes et magasins archéologiques ont été pillés par des ouvriers des chantiers, notamment au nord de l'Egypte. A Gizeh, à Saqqarah, Dachour, Abousir, Kafr El-Cheikh, à Beheira, dans le delta du Nil, dans le Sinaï, à Alexandrie, Ismaïlia, Sharqiya et Abydos, les pillages nocturnes se sont multipliés. Ce qui fait beaucoup...
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