Mon égo va très bien, je te remercie de t'en inquiéter.
je t'invite simplement à consulter les attendus de la conférence de San Remo, en particulier ce qu'il y a autour de l'accord Weitzmann-Fayçal. Le fait que des personnes soient juives signifie quoi? Le pédigrée d'une personne lui donne donc automatiquement un bon point? C'est du racisme le plus ignoble.
Des milliers de professionnels disent? mais s'ils le disent sans arguments, ça sert à rien... on retourne au même problème des 10000 personnes qui disent que le ciel est vert... peut etre elle convaincront tout le monde que c'est le cas... mais lui le ciel, il reste bleu.
En clair tu te monte toi tout seul contre tous ou presque les journalistes de cette planète ... et c'est normal, juste, cohérent !? tu délire de penser que tu aurait autorité sur autant de journalistes, de journaux, de revues, de livres et autres publications juives ou pas.
Bon nombre de journalistes sont juifs, pourquoi ils saliraient l'état Hébreux en écrivant sur des colons juifs qui n'existeraient pas ?, c'est un non sens profond de ta part, ou alors porte plainte pour désinformation globale ?
Te voir argumenter de cette manière démontre tes priorités, tes abus, contre la plupart des articles écrits depuis 50 ans et plus ... chapeau bas, plus menteur c'est rare.
Nicolas Donin et Pablo Cristiani étaient également juifs... ça ne les a pas empêché de faire bruler tous les livres juifs qu'ils avaient sous la main...
La question est très complexe juridiquement.
En droit, Israel peut tout à fait réclamer les terres jusqu'a au Jourdain en mettant en avant les accords de la conférence de San Remo car ces accords n'ont depuis jamais été modifié depuis, mieux encore lors de la création de l'ONU, les accords de San Remo ont été confirmés tel quel et le refus arabe du plan de partage de 47 a rendu ce plan caduc...mai il y a un élément prêt qui mérite eclaircissement:
En Judée-Samarie (tel est le nom donné par cette région par les différents plan de partage), le statut de ces territoires est celui de zone "disputée" selon la terminolgie israélienne, c'est à dire qu'Israel peut les réclamer en vertu de San Remo, mais pour autant ne les a pas annexer (contrairement au Golan). Conséquence: aucune administration civile gère cette zone, mais c'est une administration militaire qui gère l'ensemble (et ce quelque soit les habitants). Mais j'ai parlé d'annexion du Golan... mais Israel a également réunifié l'ensemble de Jérusalem via la loi de Jerusalem proclamant sa réunification, faisant passer l'est de la ville en 1980 officiellement sous administration civile.
C'est alors que l'ONU se met en tête de s'opposer via une resolution du conseil de sécurité... c'est important car contrairement au résolution de l'assemblée général, celle du conseil de sécurité on force de loi!
Donc on a un gros soucis: d'un côté San Remo qui sont des accords bilatéraux via les accords Weitzmann-Fayçal et de l'autre côté les résolution 476 et 478 du conseil de sécurité. Deux lois s'opposent. D'une part comme disait l'autre, le droit dit ce qui est légal, pas ce qui est vrai ou juste, mais c'est un autre débat. Il faut alors se reporter au droit international pour trancher le débat, et c'est là que ça devient passionnant.
La proposition est faite par le Pakistan à l'époque à la tête de l'OCI (c'est en cette qualité qu'est faite la démarche!), et la résolution 478 reprend la 476 en lui rajoutant un élément. Elle affirme que la loi de Jerusalem crée par Israel est contraire au droit international (Lequel car qu'en est il alors de la conférence de San Remo) et se base sur la convention de genève... On sait que les droits à Jerusalem sont préservé et surtout que contrairement a ce qu'affirment ces résolutions, les trois religions ont accès à leur lieu saint (sauf lors de risques particuliers, mais qui ne sont pas la norme).
Donc en bref, les résolutions du conseil de sécurité se basent sur un droit international... mais ne ne citant justement jamais sur quel droit et quel articles ce droit se base... c'est très problématique, y compris avec la convention de genève qui reste (volontairement d'ailleurs) très floue sur tout un ensemble de notion autour des "victimes", alors même que la conférence de San Remo offre un cadre juridique bien plus clair sur les droits d'Israel sur ces zones et surtout, San Remo tire sa force du fait qu'il s'agit d'un accord bi-latéral entre juifs et arabes, ce qui en droit international (qui je le rappelle se base aussi sur les coutumes du droit international, on l'oublie parfois) renforce sa prééminence juridique.
Encore une fois, il ne s'agit pas de donner un blanc-seing aux constructions des implantations, si d'ailleurs c'était le cas, Israel aurait annexé tout simplement les territoires, hors il ne l'a pas fait.
Maintenant que l'on a rappelé le droit, une idée s'impose "Ok, mais alors on fait quoi concrètement", car même si le droit autorise Israel, est-ce qu'il est dans l'intérêt d'Israel et de la paix de jouir de cette légalité (ce que rappelle d'ailleurs à juste titre pour une fois les résolutions 476 et 478)? Non.
Mais il s'agit d'une question politique et non-juridique. la présence d'Israel dans les territoires est elle légale? Oui et l'argument, le slogan "La colonisation est illégale" est juridiquement fausse.
Est elle pour autant necessaire? Non car Israel ne peut pas continuer à administrer une population qui ne le souhaite pas. Pourquoi Israel est donc encore là? La volonté de l'application de son droit est elle la seule raison? Elle n'est que partielle, il y a aussi la volonté de contrôler des zones d'ou proviennent des attaques terroristes.
Les solutions sont les suivantes:
- Deux états avec comme frontière la ligne d'armistice de 1949. Non cette ligne n'est pas une frontière, elle ne fut frontière que de 49 à 67 et nullement du fait d'un accord mais simplement par application du droit international stipulant qu'une ligne d'armistice devient frontière par défaut, mais quand cette ligne d'armistice n'est plus existante, alors cette frontière n'a plus aucune existence légal. Dans ce cas les implantations juives doivent soit s'intégrer au nouvel état palestinien et ses habitants devenir des citoyens palestiniens ou alors rester israéliens résidants étrangers... problème de taille, la constitution du futur état palestinien refuse une présence juive! (à moins d'être un juif qui rejete sa judéité... forcément)
- Deux états avec comme base de frontière la cloture de sécurité et échange de territoires: Israel garde les plus grande implantations et certaines zones arabes d'Israel deviennent palestiniennes... soucis, les arabes israéliens ont beau envie de l'existence d'un état palestinien, ils veulent continuer à jouir des avantages israéliens.
- Un état bi-national neutre, ni juif-ni arabe. C'est la fin même de l'idée d'état-nation (pourquoi pas? Tony Judt le pensait d'ailleurs, le soucis est qu'il le pensait avant tout pour Israel, mais en parlé moins pour les autres... étrange). Double soucis, qu'en est il alors du droit des peuples à disposer d'eux mêmes? D'autant que chez les israéliens cette solution serait imposée et donc anti-démocratique. De plus le principe de réalité fait que ça serait littérallement livrer le pays à une vague d'attentats contre les Juifs auquel suivrait une vague contre les arabes... on reviendrait à la situation des années 30.
- Un état juif sur tout l'ensemble, mais accordant une égalité des droits à tous. Qu'en est il de la démographie? Je connais certains habitants des territoires qui affirme que les dernières données montre une démographie palestinienne en forte chute et ne representant pas un danger aussi important et son donc pour accordé les mêmes droits à leur voisin palestinien. Certains palestiniens ne sont d'ailleurs pas contre ce projet, afin de leur permettre d'être sous une administration civile, d'autant qu'ils savent que le droit israélien et la cour suprême sont juridiquement rigoureux et juste. Soucis, le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes pour les palestiniens doit il être mis au grenier? Ca sera aux palestiniens d'en décider... mais ils conservent ce droit. Autre soucis bien réel, toujours les menaces terroristes sur la population juive.
Sans une education dépourvue de haine du côté arabe, rien ne sera possible.
Dernier point: l'existence du peuple palestinien. Certains chez nous remettent en cause son existence. Pour moi, les palestiniens en tant que peuple existe bel et bien en vertu d'une chose: un peuple est un peuple du fait qu'il se reconnait en tant que tel... et que ça plaise ou non, les arabes de palestine se reconnaissent en tant que peuple palestinien. Ensuite que ce peuple soit de constitution et de conscience récente, oui, c'est donc faux d'affirmer que les palestiniens n'existent pas, mais il est également faux d'affirmer qu'ils sont un peuple multi-séculaire. Plus important encore, il faut que les palestiniens prennent conscience afin de faire une "aggiornamento" que leur acte de naissance s'est fait avec le sceau de la haine du juif et qu'ils doivent s'en débarasser, c'est sans doute le point le plus difficile...