Le 29 février dernier, l’institut de radio-protection de sûreté nucléaire (IRSN), missionné par l’agence nationale pour la gestion des déchets nucléaires (ANDRA), a du intervenir au sous-sol d’un immeuble lyonnais pour évacuer des objets anciens au radium à usage médical d’un ancien radiologue. Cette mesure, rendue nécessaire suite à un début de contamination radioactive dans les parties communes de l’immeuble, amène les autorités sanitaires à s’interroger sur la présence d’objets radioactifs pouvant présenter un danger, hérités de la mode des années 1920, entreposés et parfois oubliés dans les caves et greniers de particuliers.
Réveils luminescents anciens, cafetières au radium, fontaines au radium renfermant une eau radioactive proposée par des sociétés, produits et crèmes de beauté au thorium, en vogue car "irradiants", proposés aux femmes dans les années 1920, pommades et comprimés à base de radium prescrits par les médecins à cette même époque… Ce sont les années folles du radium qui ont caractérisé la période de l’entre-deux guerres, une période d’euphorie qui a vu un large public se précipiter sur des produits renfermant des substances radioactives. On a pu parler d’un effet de mode. La radioactivité, découverte en 1896 par Henri Becquerel sur l’uranium, a vite été confirmée par Marie Curie pour le radium, celui-ci ayant été perçu au commencement des années 1920 comme ayant un pouvoir destructif à haute dose mais comme ayant de nombreuses vertus à faible doses.
J'ai commencé une collection d'objets en ouraline ...