...France Inter.
C'est la radio avec laquelle je me réveille le matin, celle que je mets dans la voiture quand je vais et reviens du terrain.
J'aime bien France Inter le matin entre 7 et 9h. J'aime bien les chroniques de Guetta (pas toutes), la revue de presse, et le mordant de Cohen. Mais je n'aime pas Pascale Clarck malgré une voix on ne peut plus radiophonique et sensuelle au possible. Elle est parfois très méprisante avec ses invités, parfois cajoleuse avec d'autres... Bref une journaliste moderne en somme, entre fellation et peloton d’exécution.
Son entretien de ce matin est remarquable du point de vue journalistique. http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=285649
Déjà elle s'inquiète beaucoup du sort de ses confrères faisant leur métier dangereusement en Syrie. Normal me direz-vous, corporatisme oblige. Syrie dont elle peint un tableau tel celui que le péquin de base veut voir afficher dans son bureau : Bachar est très très méchant et les insurgés sont cro meugnons !!! Ces pauvres journalistes qui doivent faire attention à leurs miches, obligés de courir ou de sortir la nuit... Écoutez avec quel ton d'une banalité affligeante elle parle plus loin dans l'entretien des "photos d’enfants égorgés", comme si cela n'était que de vulgaires photos de vacances. Mais pour savoir qui sont les égorgeurs d'enfants... Et même qui sont réellement les insurgés, là, nada ! Que dalle !
Le niveau zéro de l'entretien journalistique. Le journalisme d'investigation (dont ne se réclame pas Mme Clarck, soyons honnête) est bel et bien mort. Reste les émissions de télé-réalité pour savoir ce que vivent réellement les vrais gens. Non ? Oui un bon reportage avec les flics du 9-3 ou avec le SAMU pour ramasser du cadavre, ça c'est du reportage, du journalisme.
J'aime bien France Inter. Et je n'aime pas P. Clarck !
Finalement, nous avons peut-être les journalistes que méritent les français. Et les médias qui vont avec ?