Un peu d'histoires juives à la Hara-Kiri : Hitler=SS.
Je le déconseille aux dames, aux âmes sensibles et aux personnes de bon goût.
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Hitler = SS est une série de bande dessinée humoristique de Jean-Marie Gourio (scénario), de Philippe Vuillemin (dessin) et de Gondot (dessin) publiée dans le mensuel Hara-Kiri dans les années 1980, et éditée pour la première fois sous forme d'album aux éditions Epco, à tirage limité. Le recueil fera par la suite l'objet de plusieurs rééditions. Il s'agit d'une évocation de la Seconde Guerre mondiale (et plus particulièrement de la vie dans les camps de concentration et d'extermination nazis) traitée sur le ton de l'absurde, et utilisant volontiers l'humour noir.
Le traitement décalé de ce sujet a suscité en France de vives polémiques (notamment des plaintes d'associations d'anciens déportés), et conduit à l'interdiction de cette bande dessinée, comme dans de nombreux pays européens, posant aux juridictions de ces pays la question des limites à la liberté d'expression.
Le contenu
Le titre de l'album est une plaisanterie, reposant sur le fait qu'Hitler était de façon évidente a minima SS, l'expression "SS" pouvant être également une insulte ou un slogan destiné à vilipender quelqu'un en le comparant aux nazis. Ce type d'humour se retrouve tout au long de l'album, les nazis se faisant traiter à répétition de fascistes.
Sur l'édition française en album, un mini roman-photo ouvre la bande dessinée. Il met en scène Vuillemin et Gourio face à des officiers nazis (dont l'un est joué par le Professeur Choron) auxquels la bande dessinée ne plait pas, considérant que «Cette belle armée allemande, vous l'avez trainée dans la boue».
La première bande dessinée, Le train du bonheur, met quant à elle en scène un groupe de personnes que les nazis s'apprêtent à déporter dans un train, mais qui ne se rendent compte de rien («Il n'arrivera jamais ce putain de train» «Si tu veux mon avis, ça commence mal toute cette histoire»). Seul un homosexuel prend conscience de la situation, mais les autres déportés préfèrent ne pas l'écouter, se moquer de son homosexualité, pour finir par le battre à mort. Vuillemin déclarera en 1996 que l'idée de cette bande dessinée était venue à lui et à Gourio, lorsqu'à l'occasion d'une commémoration organisée par d'anciens déportés aux alentours de 1983 à Lyon, d'anciens homosexuels déportés s'en étaient vus exclus.