Turquie / La Bible millénaire n’est ni une Bible, ni millénaire !
De nombreux sites islamiques ont cherché à semer la confusion chez les chrétiens en instrumentalisant «la Bible millénaire» découverte à Ankara, en Turquie, car ce document nierait la divinité de Jésus et annoncerait la venue du prophète Mohammed. Du pain béni... d'autant que plus le mensonge est gros, plus il est séduisant.
Cependant, Musa Yaramis, un assyro-chaldéen né en Turquie et résidant aujourd'hui à Bruxelles, en Belgique, démasque pour nous cette supercherie et le scandaleux buzz médiatique perpétré par les médias à la solde de l'Islam. «Nous ne pouvons pas dire grande chose, car nous n'avons que cette image que les médias ont fait tourné partout. Mais heureusement pour nous, ils ont photographié la bonne page et leur mensonge figure devant nos yeux», dénonce-t-il.
Licencié en théologie orientale, Musa Yaramis est professeur de religion catholique. Interrogé à ce sujet, il nous explique que le manuscrit est écrit en syriaque oriental (chaldéen) et que le texte en bas de la page se traduit ainsi : «Au nom de Notre Seigneur, ce livre a été écrit à l'usage des moines du haut monastère de Ninive, en l'an 1500 de notre Seigneur».
Ce manuscrit ne serait donc ni une Bible millénaire, ni un Evangile digne de foi, mais simplement un livre écrit pour des moines, et postérieur à l'émergence de l'Islam. La «prophétie» concernant Mahomet n'est donc en rien une prophétie, et les propos accordés à Jésus n'ont aucune crédibilité.
«Les médias turcs pensaient créer un scandale à l'encontre du Christianisme et les titres des journaux turcs s'enflammaient en affirmant qu'il pourrait s'agir du véritable Evangile que le Vatican avait caché...!», réagit encore M. Yaramis, tout en précisant qu'il regrette que des médias comme Euro News, mais aussi Le Monde des Religions, aient relayé l'information sans vérifier la véracité de l'information. D'ailleurs, ce professeur de religion a écrit à la rédaction d'Euro News pour les informer de leur erreur, mais il n'a obtenu aucune réponse. «Pourtant», s'amuse-t-il, «il suffisait d'avoir une personne qui savait lire» le syriaque oriental.
Paul OHLOTT