Le président sortant sénégalais Abdoulaye Wade a été voté dans un climat tendu, ce dimanche. Dans un entretien au JDD, il se dit persuadé d'avoir une "majorité écrasante" dès le premier tour de la présidentielle dimanche.

Ce n'est pas à de décider", lance-t-il. Dans un entretien à Jeune Afrique, le chef de la diplomatie française Alain Juppé a jugé que "la durée excessive de l'exercice du pouvoir peut poser problème". Ce à quoi Abdoulaye Wade répond : "je sais que les Français et les Américains cherchent à m'embêter, parce que je ne suis pas docile. Je répondrai comme Senghor : 'Je ne suis pas le nègre de service'". Quant à Nicolas Sarkozy? "Il n'est pas mon adversaire, enfin, je crois. Je pense qu'il ne partage pas le point de vue de M. Juppé", conclut-il.

Quel culot ! Il a pourtant joué le nègre de service. Il s'était même rendu à Tripoli pour rencontrer Kadhafi, et lui demander de quitter le pouvoir. Ainsi il pensait que la France allait le soutenir pour les élections. Il est clair que la France l'a utilisé pendant de nombreuses années. Depuis le printemps arabe est passé par là, et la France essaie de prendre ses distances avec Wade et ses magouilles. Sans le printemps arabe, il est clair que les médias français ne parleraient pas de vieux comme ils le font aujourd'hui. Hypocrisie tout cela.