Les journalistes "tous des pourris (...) on ne va pas les rater", selon DSK
Pour Dominique Strauss-Kahn, les journalistes, "c'est vraiment des pourris, tous (...) on ne va pas les rater", selon le compte-rendu d'une conversation téléphonique interceptée entre l'ex-directeur du FMI et le député-maire de PS François Pupponi publiée dans Le Monde daté de jeudi.
La conversation entre DSK et M. Pupponi, qui lui a succédé à la mairie de Sarcelles (Val d'Oise), a eu lieu le 4 octobre 2011, deux semaines avant que le nom de DSK apparaisse dans l'affaire de proxénétisme du Carlton de Lille.
M. Pupponi, dont le domicile et le bureau venaient d'être perquisitionnés dans le cadre de l'enquête sur les cercles de jeux Wagram, appelle brièvement son ami. Son téléphone était placé sur écoute.
M. Pupponi évoque l'affaire Wagram. "Tu sens que derrière, ça fuite de partout", dit-il. "Et quant aux journalistes, c'est...". DSK l'interrompt et termine la phrase: "C'est vraiment des pourris, tous". Et d'ajouter : "Ceci dit, on ne va pas les rater".
"Je vais faire ma petite enquête (...) et puis on va rigoler je te jure", reprend le député-maire de Sarcelles.
"Fais juste gaffe un peu, fais juste gaffe un peu aux écoutes téléphoniques", prévient le directeur du FMI.
DSK, dont l'épouse Anne Sinclair, elle-même journaliste, a récemment été nommée directrice éditoriale du site Huffington Post à Paris, a entamé mercredi, dans une caserne de gendarmerie à Lille, sa deuxième journée de garde à vue dans l'affaire du Carlton.