La directrice générale de l'offre de soins (DGOS), Annie Podeur, a fait part le 8 février 2012 de son inquiétude sur la désaffection des jeunes pour les métiers de la santé qui émerge de manière "extrêmement grave" alors que la demande de soins augmente et que de nombreux médecins et soignants vont partir prochainement à la retraite.
Elle est intervenue en ouverture du colloque annuel de l'Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH) sur le thème "L'hôpital public à l'horizon 2017", auquel participait la Confédération des praticiens des hôpitaux (CPH).
Annie Podeur a déploré le manque d'intérêt actuel pour l'altruisme dans les jeunes générations et a observé qu'il y avait plutôt une tentation au "repli sur soi". "Chez les étudiants, chez les lycéens, le service aux autres, le service à la personne et aux malades ne fait pas recette (...), il ne fait plus rêver".
"Nous avons un vrai défi dans notre pays de mobilisation sur ces services publics", a-t-elle déclaré.
D'autant plus, que "dans les cinq années qui viennent, il y a à peu près 100.000 infirmières et aides-soignantes qui vont partir à la retraite", soit respectivement 22% et 19% des effectifs actuels dans la fonction publique hospitalière, a-t-elle souligné.
Tout le monde se plaint du chomage et pourtant dans le secteur médical et paramédical, des postes sont vacants et cette situation va empirer dans les années à venir. Alors pourquoi une telle désaffection pour des métiers qui offrent de vraies débouchées ?