La physique et l’astrophysique ne sont pas de longs fleuves tranquilles. Ces sciences connaissent au contraire des rapides, comme au début du 20e siècle lorsqu’en quelques décennies la relativité d’Einstein et la physique quantique ont bouleversé les conceptions antérieures de l’infiniment grand et de l’infiniment petit. Les génies de l’époque ont toutefois laissé en héritage à leurs successeurs un grave problème : deux physiques indépendantes, fonctionnant bien dans leur domaine, mais incompatibles entre elles. Pourtant, l’univers visible, lui, semble bien unique, à première vue… Depuis cette époque, les observations ont permis de découvrir qu’il est en expansion et même que cette expansion s’accélère, découverte qui a valu un prix Nobel à ses auteurs.
Michel Cassé Xavier Coppolani©Radio France
Pour autant, le malaise ne s’est pas dissipé. Bien au contraire. En effet, il manque quelque chose dans l’univers pour que les équations des physiciens fonctionnent. Et cette part manquante est loin d’être négligeable. D’un coté, il manque de la matière. De l’autre de l’énergie. Faute de mieux, ces composantes invisibles de l’univers ont été qualifiées de « noires ». Cela n’empêche pas les chercheurs d’étudier ce coté obscur de l’univers. Récemment, une équipe a même publié une « cartographie de la matière noire d’une étendue sans précédent ». Pour d’autres, la matière noire, qui représenterait le quart de la matière de l’univers, relèverait de la pure hypothèse de travail, un rôle que l’éther a déjà joué avant Einstein. L’un de ces opposants, Christian Magnan, a publié un ouvrage intitulé Le Théorème du jardin dans lequel il estime que la matière noire est je cite : « l’une des impostures les plus désolantes de la science moderne ».
Que représentent aujourd’hui la matière noire et l’énergie noire dans l’univers ?
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