La suite du texte est intéressante :
Population entre 1922 et 1945
Elle avait plus que quintuplé. La majorité des terres marécageuses et sablonneuses qui appartenaient aux Arabes avaient été achetées par les immigrants juifs à des prix très élevés.
Après la défaite des nazis en Europe en 1945
Le retour en Palestine de certains chef arabes qui avaient résidé durant la guerre en Allemagne fut néfaste aux Juifs. Ces nationalistes nazifiés continuèrent d'attiser la haine antisémite.
Influence de la communauté juive sur la population arabe de Palestine
Si de 1919 à 1948 la population juive de Palestine s'est accrue de 483 000 personnes, la population arabe a elle aussi augmenté de 558 085 personnes. Mais la natalité n'est pas le seul facteur de cet accroissement, alors que la mortalité infantile est de 150 pour mille naissances.
Avant 1922, la population arabe était en baisse.
C'est seulement après 1922 que les Arabes commencèrent à affluer de Syrie, d'Irak, du Liban, de Transjordanie et d'Égypte. On trouve encore aujourd'hui, sur la rive Ouest, la preuve de ces immigrations. Ainsi deux des familles les plus importantes de la région sont les clans Djaabari et Masri. Or le nom de Djaabari est le nom d'un village d'Irak, et Masri est le nom arabe d'Égypte.
En 1943, la population non juive de Palestine avait augmenté de 75 %
Comme le fait remarquer un rapport de l'UNRWA : après 1931, les emplois et, d'une façon générale, le développement de l'industrie plus rapide en Palestine que dans les pays arabes voisins, ont attiré de nombreux ressortissants de ces pays, bien souvent sans que les autorités britanniques aient enregistré leur entrée sur le territoire. C'est ainsi qu'en 1922, la population de la Palestine sous mandat britannique qui était de 752 048 personnes, passe au 31 décembre 1943 à : 502 912 Juifs, 131 281 Chrétiens et 394 522 Arabes, pour une population totale de 1 676 571 personnes.
Pendant cette même période, les Arabes bénéficient d'un libre accès en Palestine mais l'immigration juive est limitée, puis interdite par les Arabes et les Britanniques. Les Juifs auraient pu constituer une majorité en Palestine si on leur avait permis d'entrer, comme le prévoyait le mandat accordé aux Britanniques par la défunte Société des Nations. Il en fut autrement, et des millions de Juifs ne purent immigrer dans leur patrie, la Palestine, et furent exterminés par les nazis. L'Holocauste nazi empêcha qu'une majorité juive soit constituée en Palestine.
Les conséquences bénéfiques de l'augmentation de la population juive en Palestine
L'augmentation de la population juive en Palestine est loin d'avoir d'entraîné un appauvrissement du pays. Elle y apporta une richesse et une augmentation de l'emploi telles que les Arabes des pays voisins y sont venus travailler et s'y fixer.
C'est ce que tenait à souligner, dans une déclaration à la BBC le 23 mai 1939, Lloyd George : « l'immigration juive a élevé le niveau de vie des Arabes en Palestine. Leurs salaires ont triplés. Leur hygiène s'est améliorée grâce aux institutions médicales et aux aménagements sanitaires réalisés par les Juifs ».
En de nombreuses régions, l'eau est abondamment fournie pour l'irrigation, l'énergie électrique et les besoins domestiques. La malaria disparaît grâce à l'assèchement des marais. Grâce à l'exemple juif également, les méthodes primitives de culture se transforment petit à petit. Aucun Arabe n'est exproprié de sa terre contre son gré. Les Juifs achètent des marais infestés par la malaria, ainsi que des collines pierreuses, en les payant à leurs propriétaires arabes à des prix exorbitants. Ensuite, ils drainent ces marécages, irriguent les déserts, les fertilisent et les ensemencent jusqu'à ce que la terre de Canaan, où coulait jadis le lait et le miel, apparaisse à nouveau.