Vous comprendrez mes propos en lisant cet article relatif à la tuerie de Liège :
Articles rédigés par Marc Toussaint et qui sont parus dans UBU ce 5 janvier 2012 (lu dans le journal papier, le journaliste l'a posté sur facebook:
Citation:
Lorsque j’ai écouté la radio et vu les images, presque en direct à la télévision, j’ai tout de suite pensé à un attentat. Je me souviens des premiers reportages où on voyait le cadavre d’Amrani étendu sur le sol, les policier qui continuaient leur « chasse à l’homme », les premiers (et nombreux) témoignages qui faisaient état de coups de feu bien après la mort d’Amrani… qui parlaient de deux auteurs qui avaient pris la fuite en direction de la « galerie commerciale » et puis, il y a cette photo qu’un internaute a balancé sur Twitter où l’on voit deux individus arrêtés très violement par la police, couché au sol dans l’entrée d’un magasin ou d’une galerie, menottés dans le dos entourés de policiers très nerveux… (Cette photo a été reprise dans un journal flamand). Le parquet a fini par trouver une explication pour l’opinion publique et surtout pour les dizaines de témoins auditifs (dont des policiers, spécialistes en armes qui confirment qu’ils ont bien entendu des tirs d’armes et pas des pétards) : « Finalement la thèse du second tireur ayant été écartée, il semble que de petits plaisantins ont trouvé opportun de tirer à coups de pistolet d’alarme. »
Plus tard, en fin d’après-midi, vers 17 heures, les premières informations sur l’auteur ainsi que son identité sont révélées à la presse. Tout de suite, son passé de trafiquant de drogue et d’armes est également diffusé. C’est alors que je me souviens de cet entretien que j’ai eu avec un de mes informateurs à Liège au début de l’année. C’est cet informateur qui nous avait amené à écrire notre « Une » le 24 février, sur les signaux qui nous laissaient penser à un soulèvement prochain des plus radicaux et des islamistes au sein de la communauté musulmane fréquentant certaines mosquées en Belgique.
Voici en quelques mots ce que j’avais entendu à l’époque. Il existe à Liège, une plaque tournante entre la communauté turque et le milieu marocain au niveau du trafic d’armes. Ce trafic est en nette recrudescence depuis le début 2011. Ces armes partent à l’export vers l’Allemagne entre autre, mais une partie est destinée aux islamistes qui sont en train de s’équiper et de s’armer, ici, chez nous, au nez et à la barbe de nos services de police ou de renseignements. Cette info, je l’ai partagée à l’époque en réunion de rédaction mais aussi avec un confrère néerlandophone (un ancien du Tijd qui travaille aujourd’hui au « P Magazine »), René De Witte. Je n’ai pas écrit, à ce moment parce que je n’avais pas d’autres sources qui confirmaient cette info de manière aussi précise.
La veille de l’attentat de Liège, je me suis souvenu de ce contact avec mon informateur. En effet, la presse a rapporté de manière très brève, une information semble-t-il, sans grande importance : on a retrouvé chez un membre de « Shariah 4 Belgium » (un groupe d’excités qui prônent la Shariah en Belgique, que l’on a jamais vraiment pris au sérieux) une kalashnikov ! Le type n’a pas été arrêté ni vraiment interrogé…
Et puis, il y a eu cet attentat mardi midi, à Liège par un type qui est trafiquant d’armes… Encore faudrait-il qu’il soit musulman, qu’il soit pratiquant, qu’il fréquente une mosquée à tendance Wahabite ou bien qu’il y ait eu des signes de pratiques excessives ou des exigences particulières au niveau de la nourriture ou des prières en prison. Claude Moniquet (que j’ai interrogé à ce sujet quelques jours après l’attentat) me confirme que le prosélytisme dans nos prison est un problème, la prison est un des lieux de prédilection pour le recrutement et la formation d’intégristes ou même de futurs terroristes. Souvenez-vous il y a deux mois à Andenne, des émeutes ont eu lieu pour une question de prières dans les couloirs de la prison !
Claude Moniquet me dit aussi qu’un attentat islamiste est presque toujours revendiqué.
Et puis, le soir même, lors d’une édition spéciale, Joëlle Milquet (notre nouvelle ministre de l’intérieur) déclare à plusieurs reprises que l’enquête ne fait que commencer mais que nous pouvons d’ores et déjà définitivement exclure la piste de l’attentat terroriste, d’autant qu’il a toujours été dit qu’il n’avait jamais revendiqué son geste.
Cette déclaration aussi rapide et précipitée est donc suspecte. Mais cette déclaration sera suivie d’autres déclarations, qui précisent qu’Amrani se sentait Belge et pas du tout marocain et surtout qu’il n’était absolument pas musulman et qu’il ne parlait pas arabe ! Cela coupait donc toute possibilité de revenir vers la piste islamiste !
Soit ils sont vraiment naïfs et vraiment pas professionnels, car il est impossible d’écarter la moindre piste à ce moment-là… Soit ils ont déjà la confirmation (et peut-être la revendication) et ils décident de communiquer tout de suite et de mentir à la population…
René De Witte et moi-même partons en « enquête » à Liège et retrouvons l’informateur qui m’avait parlé du trafic d’armes. Il me confirme qu’Amrani fait bien partie des trafiquants auxquels il faisait référence. Il nous confirme qu’il est musulman, pratiquant (il va à la mosquée le vendredi en tenue de mosquée) et il parle arabe. C’est un des Caïds du milieu liégeois et qui était respecté.
De quoi a-t-on peur et que nous cache-t-on ?
Sur place nous identifions la mosquée fréquentée par Amrani, grâce au témoignage entre autre d’un conseiller communal liégeois. Il s’agit de la mosquée Mouslimoun, située rue des Fossés dans le quartier Sainte-Marguerite. Il s’agit d’une mosquée marocaine à tendance Wahabite ! Selon le conseiller communal, n’entre pas qui veut dans cette mosquée, il y a un « service d’ordre » à l’entrée… Nous sentons que notre présence dérange dans le quartier et nos questions encore plus. Le malaise est très perceptible ! Mais plusieurs sources nous confirment la présence d’Amrani Nordine dans le quartier, on nous précise même les établissements qu’il fréquente, et il parle bien arabe !
Fort de ces informations, je contacte Jean-François Dister, l’avocat d’Amrani qui me confirme qu’Amrani est « attentif à sa culture d’origine » et qu’il est bien musulman. Il a d’ailleurs du intervenir auprès de la prison d’Andenne pour faire entrer son tapis de prières…
Dernière anomalie dans cette affaire. La seule personne qu’on ne voit pas, qu’on n’entend pas, que les journalistes n’ont pas pu retrouver, c’est l’épouse d’Amrani. Tout ce qu’on sait c’est qu’Amrani a bien prémédité son geste, puisqu’il lui a fait un virement la veille avec une communication : « Je t’aime mon amour. Bonne chance ». Pourtant, Marie-Hélène, l’épouse est allée spontanément à la police lorsqu’elle a (et je cite) « entendu parler de la fusillade place Saint-Lambert et a regardé les infos. C’est là qu’elle a vu le corps du tueur étendu sur le sol. Elle a reconnu son mari et s’est spontanément présentée à son commissariat ».
Comment a-t-elle pu reconnaitre son mari, puisqu’on n’a jamais montré son visage lorsqu’il était étendu sur le sol ? Impossible de reconnaitre qui que ce soit avec les images passées à la télé. Alors… Était-elle au courant des intentions de son mari ?
Nous sommes donc là devant une série de mensonges flagrants et avérés de la part des autorités (Parquet, Police, Ministre de l’Intérieur, presse subsidiée,…)
Reste un élément qui prône en faveur de la version du tueur de masse et qui pourrait nous écarter de la piste de l’attentat islamiste : la lettre ou le message de revendication « qu’on n’a pas trouvé » !
Mais après nous avoir menti sur les circonstances de la mort de la femme de ménage, sur les tirs après la mort d’Amrani, sur son appartenance à un islam radical, aux circonstances qui amènent la femme d’Amrani à venir témoigner, on ne peut que s’interroger sur « l’absence de revendication »…
Que nous cache-t-on et pourquoi ?
De quoi a-t-on si peur ?
L’assassinat de la femme de ménage : Que nous cache-t-on ?
2 heures avant le bain de sang sur la Place St-Lambert, Amrani assassine Antonietta, la femme de ménage de son voisin. Que cache cet assassinat ? Quelles sont les zones d’ombres et surtout les nouveaux mensonges derrière ce crime ?
Comment analyser et interpréter cet acte ? Et surtout la version officielle ?
Voici le communiqué du parquet deux jours après les faits. Nordine Amrani aurait froidement abattu Antonietta dans un hangar sordide où, par le passé, il avait cultivé du cannabis. Il n’y a pas eu de viol et aucune trace de lutte n’a pu être relevée sur les lieux du drame. Le meurtre a donc été soudain. Selon le parquet, une seule balle aurait été tirée dans la tête de la malheureuse. Après son crime, le tueur n’aurait pas cherché à dissimuler le corps.
La théorie qui laisse entendre qu’Amrani l’aurait abattue parce qu’elle aurait vu quelque chose qui aurait pu entraver ses projets ne tient pas un instant. En effet, elle n’est pas passée par hasard devant le hangar et n’a pas surpris Amrani.
Vers 11 h 45, Amrani a pris contact avec Antonietta. Elle se trouvait chez un voisin pour y faire le ménage. Amrani lui a proposé un travail à effectuer dans le hangar.
Selon plusieurs témoins, Antonietta a demandé à voir ce qu’il y avait à faire, avant d’accepter, ou non, le travail. Les deux personnes ont donc marché de concert pour pénétrer dans le hangar. Puis, c’est l’inconnue. Personne n’a rien vu, rien entendu.
La version officielle du parquet est balayée d’un revers de la main suite au témoignage de deux policiers recueillis par Emmanuelle Praet (Soir Mag). En effet, selon Emmanuelle Praet, les deux policiers (interviewés par Emmanuelle Praet elle-même) qui ont procédé aux premiers devoirs sur les lieux de la découverte du corps d’Antonietta se disent choqués par l’état des blessures de la victime. Un des policiers ajoute : « Par respect pour son mari, nous ne pouvons pas décrire les blessures infligées à la victime » ! Toujours d’après Emmanuelle Praet, les policiers auraient reçu des ordres et ne peuvent en dire plus !
Le meurtre d’Antonietta a donc été perpétré de manière déterminée, et non accidentelle. Elle n’a pas été simplement abattue, mais a bien été blessée ou mutilée de telle manière que les policiers étaient choqués et qu’il est préférable de ne pas décrire les blessures au mari par respect. Ils ont utilisé le mot respect ! Quel type de blessures a-t-il donc pu infliger à cette femme de ménage ?
Cet assassinat inexpliqué, pourrait-il être un acte barbare lié à la religion ? (voir encadré)
Pourquoi le parquet ment-il ?
Encadré :
Le docteur Younus Shaikh, rationaliste Pakistanais et fondateur des "Lumières", organisation rationaliste du Pakistan, et qui y fut condamné à mort pour blasphème, écrit sur l'Islam et les femmes écrivait :
L'absolutisme et le totalitarisme musulmans ont été imposés par les armes et les meurtres dans l'intérêt de l'islam. Les femmes sont tuées pour le simple délit d'être des femmes. Les femmes sont souvent violées et torturées avant d'être tuées.